Les Sedang habitent dans les provinces de Kon Tum, Quang Nam, Da Nang et Quang Ngai. Ce sont des autochtones. Une partie s’est établie au Cambodge et au Laos. Ils auraient habité, à une époque très lointaine, une certaine région plus au Nord avant de la quitter pour venir s’installer dans leur aire d’habitat actuelle.
Les Sedang vivent dans de longues maisons sur pilotis construites en bois et en bambou, avec une toiture à quatre pans couverte d’herbe à paillote.
La vie quodienne des Sedang
Ils pratiquent surtout la culture sur brûlis, à l’exception de ceux établis à l’Est qui ont commencé à exploiter des rizières. La culture du riz en terrain inondé a commencé il y a quelque temps à se développer.
L’horticulture tient une place de choix et l’éventail des espèces cultivées est assez large, constituant une source de nourritures assez importante, ce qui limite d’autant les activités de cueillette.
L’artisanat est cependant resté rudimentaire. On tisse les étoffes, tresse des objets en bambou … avant pour l’usage familial. L’unité de peuplement des Sedang est le village ou ploi, agglomération composée de plusieurs maisons et comparable à un hameau Viet.
Le ploi, ou du moins son aire d’habitat, est puissamment défendu par une haie truffée de pièges, de lances, de pals, avec une seule porte d’entrée. Un chef du village et un conseil des vieillards dirigent toutes les affaires conformément au coutumier, procédant suivant le principe du centralisme démocratique. Qu’une affaire importante se présente et une réunion de tous les membres du village sans distinction de sexe est convoquée pour en discuter jusqu ‘à ce que l’unanimité soit faite sur une décision. Au chef du village, il incombera alors de la mettre en exécution.
Dans le village, les gens riches, pauvres, et très pauvres cohabitent sur un pied d’égalité. L’exploitation de l’homme par l’homme n’existe pas, on prête sans intérêt, on rémunère convenablement les journaliers…
La famille Sedang est bilinéaire, organisation familiale dont une des particularités est l’absence du nom patronymique. Ainsi le nom propre Sedang comprend un seul mot accolé à un préfixe indiquant le sexe (A pour les hommes, Y pour les femmes).
L’activité spirituelle des Sedang suit le cycle agricole. Les rites de caractère religieux se concentrent dans 2 périodes : celle du défrichage et de l’aménagement des brûlis et celle de la moisson. Les autres cérémonies et fêtes, mariages, construction d’une maison nouvelle, sacrifice de buffle … s’organisent au cours des deux mois qui séparent deux cycles culturaux consécutifs. Le culte de la Mère Riz est célébré en famille chaque année par le chef du toit.
Le patrimoine artistique et littéraire Sedang est riche. Des traditions orales ont été recueillies et publiées en recueils, des chants et des danses, présentées sur scènes. Les fêtes donnent lieu à divers jeux et distractions.
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Source : "Les ethnies minoritaires du Vietnam", Dang Nghiem Van - Chu Thai Son - Luu Hung, 2010, The Gioi, Hanoi.