Femme khmère au Sud du Vietnam
L’ethnie Khmer au Vietnam se compose d’environ 895.000 individus divisant en plusieurs groupuscules locaux : Khmer Krom, Cur, Cul, Tho, Mie…
Qui sont les Khmer ?
Les Khmer au Vietnam vivent dans le Delta du Mékong, notamment dans les provinces de Hau Giang, Tra Vinh, Vinh Long, Kien Giang, An Giang, Minh Ha. Ils possèdent une grande expérience dans la riziculture en terrain inondé et ils sont passés maitres dans l’irrigation. En dehors de la riziculture, la pêche est une activité importante, les rivières dans le Delta du Mékong étant poissonneuses.
Les familles khmères sont regroupées en phun ou hameaux, ou en sroc, unité plus importante comparable au village des Viets sur des terrains alluviaux. Les Khmer forment aujourd’hui des hameaux le long des axes de communication ou le long des rivières, des canaux, des arroyos. Leur maison traditionnelle est haute et sur pilotis, dotée de toitures à quatre pans, de deux sorties pratiquées dans les parois latérales dont l’une est réservée aux visiteurs et l’autre aux femmes de la famille.
Les Khmer portent la plupart du temps un costume façon pyjama en étoffe noire. Les femmes se coiffent en chignon, certaines portent les cheveux courts enveloppés dans un fichu à carreaux. Chez eux ou au travail, les hommes restent torse nu et se contentent d’un pantalon qui descend jusqu’aux genoux.
La société khmère
Elle est profondément marquée par l’influence des intellectuels. Les bonzes, sans participer directement à la gestion de la société, détiennent le pouvoir spirituel et sont responsables de l’enseignement, jouant de ce fait le rôle de directeur de conscience. Dans chaque village, il existe au moins une pagode qui constitue le centre des activités religieuses, culturelles et éducatrices. La famille khmère est bilinéaire. En dépit d’une prédominance accrue du caractère patrilinéaire, les vestiges d’un certain matrilinéaire sont encore visibles dans les us et coutumes ainsi que dans les sentiments.
Les coutumes funéraires des Khmer ont une particularité, en effet ils préfèrent l’incinération plutôt que l’enterrement. Les os sont brulés, les centres gardés à la maison ou confiées à une pagode.
Avant l’introduction du bouddhisme dans le Sud du Vietnam, les ancêtres des khmer étaient déjà porteurs d’une culture autochtone dont les vestiges dans le domaine des croyances sont encore observables. Ainsi, le vestige totémique se perpétue dans le tatouage du corps, dans l’adoration d’un reptile appelé néak ou dragon terrestre considéré comme l’ancêtre commun dont l’effigie orne les toits des édifices de culte comme le manche des faucilles. Le bouddhisme hinayaniste introduit au XIIIème siècle est toujours la principale confession des Khmer. Rien que dans le delta du Mékong, on compte 400 pagodes, soit en moyenne une pagode pour 1600 habitants et le nombre des bonzes en 1980 s’élève à 10620.
Presque tous les Khmer dansent. Beaucoup de danses traditionnelles reflètent les activités de la vie quotidienne et c’est grâce à ce contenu réaliste qu’elles se sont popularisées.
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