Le Royaume du Cambodge est une monarchie constitutionnelle. La démocratie libérale pluraliste s’affiche comme objectif d’Etat.
Le Roi règne mais n’exerce aucun pouvoir. Chef de l’Etat à vie, le Roi incarne le symbole de l'unité nationale et de la continuité nationale. Il est le garant de l'indépendance nationale, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale. Il joue le rôle d’arbitre pour garantir la régularité du fonctionnement des pouvoirs publics.
Une spécialité : la monarchie cambodgienne est élective et non pas héréditaire. En cas de décès du roi, le nouveau chef de l’Etat sera choisi parmi les membres de la famille royale par un Conseil dit Conseil du trône composé, entre autres, du président de l’Assemblée Nationale et du Premier Ministre.
Le pouvoir législatif est exercé par l'Assemblée nationale. Elle est composée de 123 membres élus pour cinq ans. A l’issue des élections de 2008, les principaux partis politiques représentés sont : le Parti populaire cambodgien (ou le PPC) avec 90 sièges (58% des suffrages), le Parti Sam Rainsy à tendance démocrate et libérale, principal opposant du PPC, avec 26 sièges (22% des suffrages). Le FUNCINPEC conservateur et nationaliste (Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif) ne détient plus que deux sièges, contre cinquante huit en 1993.
Le pouvoir exécutif est exercé par Le Conseil des Ministres qui est le gouvernement royal du Royaume du Cambodge. Ce Conseil des Ministres est dirigé par un Premier Ministre, assisté par un Vice Premier Ministre ainsi que des ministres d'Etat, des ministres et des secrétaires d'Etat comme membres.
Le Premier Ministre est désigné par le Roi parmi les députés du parti vainqueur aux élections, sur proposition du Président de l’Assemblée Nationale et avec l'avis conforme des deux Vice - Présidents.
Le pouvoir judiciaire est constitutionnellement indépendant. Le Cambodge ne dispose que d’un seul ordre de juridiction, mais l’organisation judiciaire dans son ensemble est très inspirée du système français. Le pays se dote d’un Conseil supérieur de la Magistrature qui a un grand pouvoir dans la nomination des juges, d’un Conseil constitutionnel chargé du respect de la constitutionalité, d’une Cour suprême, des cours d’appel et des tribunaux d’instances.