Dong Van
Le district de Dong Van et le bourg montagnard éponyme se situent dans un extravagant capharnaüm calcaire, dans la province montagneuse de Ha Giang, à l’extrême nord du Vietnam. Cette région à la beauté ensorcelante, renferme les paysages de montagnes les plus spectaculaires du pays.
Dong Van, c’est surtout un territoire aux nombreuses minorités ethniques, appartenant à différents groupes ethniques (Tays, Hmongs, Daos, Nungs, Cao Lan, Hoas, Lo Lo) qui vivent dans des villages nichés sur les pentes escarpées ou perdus dans des vallées encaissées. Une destination qui jamais ne laisse le voyageur indifférent ! Accompagné d’un guide francophone dans le cadre d’un voyage sur mesure, vous profiterez pleinement de cette région, paradis pour toutes les randonnées et trekkings.
Meilleure saison : d’avril à novembre. Début novembre commence la saison de la floraison des fleurs de sarrasin et les champs se parent de teintes rose et blanche. Un véritable ravissement. Sinon à privilégier lorsque les rizières en terrasses sont vertes.
EN VIDÉO - Dans les nuages sur la route d'Ha Giang
Le haut plateau de Dong Van
Situé à l’extrême nord du Vietnam et de l’ancien Tonkin, le haut plateau karstique de Dong Van, l’un des plus grandioses paysages montagneux du pays, est le premier site géologique vietnamien classé Geopark par l’UNESCO en 2010. Il s’étend sur les quatre districts du nord-est de la province, d’ouest en est : Quan Ba, Yen Minh, Dong Van et Meo Vac. Il se caractérise dans la région de Dong Van par une succession de montagnes et de pitons calcaires arides et dénudés résultant d’une histoire géologique longue de plusieurs millions d’années. La traversée de ce paysage minéral, de karst et d’aspect lunaire restera à coup sûr un moment fort de votre voyage au Vietnam.
Le fascinant peuple Hmong
Il y a environ 300 ans, c’est par Dong Van qu’eurent lieu les premières migrations des Hmong venus du sud de la Chine. Ce peuple montagnard rebelle et très indépendant trouva dans cette région accidentée et inaccessible, l’endroit parfait pour établir son nid d’aigle et vivre dans la félicité des altitudes malgré les rudes conditions d’existences du fait du manque d’eau et de terres cultivables. Le haut plateau de Dong Van est encore aujourd’hui peuplé très majoritairement de Hmong. Travailleurs acharnés, les Hmong n’ont pas ménagé leur peine pour cultiver sur des à-pics vertigineux des parcelles de maïs qui, ici, remplace bien souvent le riz comme aliment de base.
A Dong Van, l’habitat est rarement groupé en petits villages : les belles maisons en pierre et en bois traditionnelles se dispersent dans de minuscules vallées ou s’accroche aux pitons calcaires et aux pentes rocheuses et escarpées, se fondant parfaitement dans le décor minéral. Les Hmong restent les rois des altitudes sereines, au-dessus des nuages, au-dessus de la forêt, au-dessus du monde. Un moyen idéal pour découvrir le quotidien des populations locales est de dormir chez l’habitant ou dans des structures de type « guesthouse », loin du tourisme de masse.
Le palais fortifié de l’ancien roi des Hmong
A seulement une vingtaine de kilomètres de la ville de Dong Van, dans une belle vallée de la commune de Sa Phin, se trouve le palais fortifié de l’ancien roi des Hmong. Souhaitant maintenir son emprise sur ce territoire frontalier avec la Chine, le régime colonial français s’allia avec la famille Vuong et sacra Vuong Duc Chi roi du peuple Hmong en 1900. Pour asseoir l’autorité de ce seigneur des montagnes et lui donner du prestige, les autorités coloniales décidèrent de lui édifier un palais dans les années 1920. Construite selon les principes géomantiques, cette merveille architecturale de 64 pièces mêle habilement l’art traditionnel Hmong et chinois, avec le style d’un yamen mandchu, soulignée par une touche française avec deux donjons en pierre. Le palais est aujourd’hui ouvert à la visite et les descendants de ce roi Hmong vivent en France et au Québec. Un véritable monument hors des sentiers battus.
Le fabuleux marché ethnique de Dong Van
C’est dans cet un univers rempli de merveilles géologiques, irréel comme sorti du chaos initial, que se tient chaque dimanche l’un des plus spectaculaires marchés ethniques du nord du Vietnam. Alors que le soleil, à peine levé, se joue des crêtes fantomatiques qui s’entre-déchirent dans les nimbes humides, les femmes Hmong lourdes d’étoffes, la tête enturbannée et les jambes serrées dans des sortes de molletières convergent vers le lieu de rendez-vous le plus important de la semaine : le marché. On y commerce certes, mais l’on vient surtout, vêtues de son plus beau costume traditionnel, pour se rencontrer, discuter, échanger et même pour y rencontrer l’âme sœur.
La tour du drapeau de Lung Cu
Située à une quarantaine de kilomètres de Dong Van, accessible en scooter, la tour du drapeau de Lung Cu est un symbole de la souveraineté territoriale du Vietnam et marque le point le plus septentrional du pays. Depuis la dynastie des Ly, 1010 – 1225, un mât fut de tout temps érigé afin de manifester la volonté de défendre le pays. Empruntez l’escalier en colimaçon de 140 marches pour atteindre son sommet qui offre une vue panoramique époustouflante sur des hameaux ethniques blottis aux pieds de pitons karstiques et sur deux lacs considérés comme les yeux du dragon.
Le saviez-vous ?
Héritage de la présence française, les hommes Hmong se coiffent d’un béret basque qu’ils arborent fièrement et qui sied parfaitement avec leur tenue traditionnelle, pantalon et veste indigo en coton.
Vestige de la présence française, les ruines du fort français de Po Lu, construit en 1890, nichées sur les hauteurs de la ville de Dong Van et qui offrent un très beau panorama.