Femme Akha
Les Akha ont émigré de Chine au cours des deux cents dernières années pour s’installer au Laos, en Birmanie, en Thaïlande et au Vietnam. Aujourd’hui, ils se cantonnent dans l’extrême nord du Laos, essentiellement dans les provinces de Phongsaly et de Luang Namtha. Vivant traditionnellement en altitude, certaines communautés akha peuvent être très isolées.
Dans le passé, on les appelait les Ko ou Iko mais ce nom a maintenant une connotation péjorative. Les Akha comprennent de nombreux sous- groupes et clans différents qui restent tous fortement attachés à leurs identités et à leurs modes de vie.
Bien que les Akha n’aient pas de langue écrite, les hommes sont capables de remonter leur généalogie sur plus de soixante générations ce qui leur a permis de sauvegarder l’identité et l’histoire akha en maintenant les liens entre les clans et les familles.
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Le village Akha
On reconnait facilement les villages akha à la porte qui en marque l’entrée et à la grande balançoire installée au sein du village. La porte indique la limite entre le monde des humains et celui des esprits et est censée protéger le village contre les brigands, les animaux sauvages et les maladies. Les visiteurs ne doivent jamais la toucher. La balançoire du village sert au moment de la fête de la moisson, au mois d’août ou de septembre, période de réjouissances et de célébrations.
Les maisons sont en bois sur pilotis et sont divisées selon le sexe, avec des zones séparées exclusivement réservées aux hommes. Cette fracture est dite d'imiter la fonction de la porte.
La tenue traditionnelle Akha
Les femmes akha sont renommées pour leurs coiffes d’argent aux formes et décors différents suivant les groupes. Les coiffes sont très souvent ornées de pièces de monnaie datant de l’époque coloniale, ces coiffes représentent leur statut social et marital dans la communauté. Les Akha Djepia ont une coiffe conique alors que celle des Akha Pouly est plus arrondie et comporte un disque plat à l’arrière. Les Akha portent des vêtements de coton teints à l’indigo et ornés de broderies, de motifs appliqués et de perles. Les femmes portent également des jambières et sont souvent seins nus.
Activités productives
Leur principale activité était traditionnellement la culture de l’opium, mais son interdiction leur impose de se tourner vers la chasse, l’élevage et autres exploitations forestières. Le riz est la culture la plus importante et occupe une place importante dans une grande partie de la culture et le rituel akha.
Croyance des Akha
La religion Akha - zahv - souvent décrite comme un mélange de l'animisme et du culte des ancêtres souligne le lien Akha avec la terre et leur place dans le monde naturel et les cycles. Les Akha respectent le dieu des rizières et vouent un culte fervent a leurs ancêtres. Les semailles et la récolte sont l'occasion de cérémonies pour rendre hommage aux dieux ou attirer leurs bienfaisances. Ils croient également aux esprits de la forêt (chaque village possède une porte qui leur est réservée).
Langue Akha
La langue Akha appartient à la famille tibéto-birmane. Elle comporte trois tonalités principales et deux types de voyelles courtes. Un script romanisée est utilisé en Thaïlande, en Birmanie et au Yunnan. L'orthographe rend la langue écrite monosyllabique, chaque syllabe est écrit séparément. Cependant, cet espacement sert simplement à tenir compte de la mise en place de marques de tonalité.