Hô-Chi-Minh-ville (Saïgon)
Autrefois appelée Saïgon mais rebaptisée en 1976 Hô-Chi-Minh-Ville, la métropole du Sud chaleureuse et enfiévrée est en perpétuelle mutation, mariant avec succès les souvenirs de son histoire coloniale aux réalisations futuristes.
Modernisme chassant les stéréotypes de « l'Indochine éternelle », communisme, libéralisme, opulence, pauvreté, spiritualité éclectique et jeunesse ultra connectée se télescopent dans cette ville en pleine effervescence. L’ancienne Saïgon séduit encore, déroute parfois le voyageur par son bouillonnement et sa frénésie très différents de la belle et élégante Hanoï.
Meilleure saison : bien qu’il fasse beau et chaud toute l’année, la meilleure saison va de novembre à mai durant la saison sèche.
L’histoire de Hô-Chi-Minh-Ville
Au XVIIème siècle, Hô-Chi-Minh-Ville, située sur la rivière Sai Gon, était un port de commerce fluvial appelé Prey Nokor, « ville de la forêt », par les Khmers qui sont originellement les premiers habitants de ce territoire appartenant alors à cette époque au royaume khmer. L’affaiblissement de ce dernier et l'expansion des Viêt vers le Sud permirent aux Vietnamiens de conquérir bientôt ces terres marécageuses. Les Vietnamiens donnent le nom Saïgon à cette ville en bordure de la rivière éponyme.
Débutant en 1858, la campagne de Cochinchine prit fin par la colonisation française de la Cochinchine annexée par le traité de Saïgon signé le 5 juin 1862. Sous domination française, la ville se développe et les français vont réaménager à leur manière la ville : quadrillage méthodique, urbanisme à la française et construction de nombreux ouvrages civils et militaires inscrivant la puissance coloniale dans la pierre. Après le départ des Français en 1954, la "perle de L'Extrême Orient" devint la capitale du Sud du Vietnam, République éphémère du Vietnam, après la partition du pays en deux suite aux accords de Genève. Enfin, le 2 juillet 1976, suite à la fin de la guerre du Vietnam et la victoire des forces communistes du Nord, Saïgon est rebaptisée Hô-Chi-Minh-Ville, en hommage au père de la nation. La ville est toutefois toujours couramment et usuellement appelée Saïgon, il faut le dire plus jolie et plus court à prononcer. Elle est devenue la plus grande ville du Vietnam et la capitale économique du pays du dragon renaissant.
Sur les traces du passé colonial de Saïgon
Chloroformée par la bureaucratie communiste jusqu’au début des années 2000, la ville a depuis connu une mutation urbanistique éclair avec une frénésie de démolition et de reconstructions dont de nombreux vestiges architecturaux coloniaux ont été les premières victimes. Tous n’ont pas été heureusement encore détruits et c’est une véritable chasse aux trésors que de les débusquer au milieu des tours qui grattent le ciel encore et encore plus haut.
Une belle balade urbaine mêlant la découverte des trésors cachés architecturaux coloniaux de Saïgon et de sa cuisine de rue légendaire, vous permettra d’appréhender d’une manière originale l’histoire fascinante de cette ville attachante. Outre la visite des édifices coloniaux iconiques comme la cathédrale Notre-Dame, la poste centrale dont la charpente à été conçue par Gustave Eiffel, l’opéra avec son portail ressemblant au Petit Palais de Paris et l’hôtel de ville, certainement le plus beau du Vietnam. Avec cette expérience, vous allez découvrir des vestiges coloniaux et des lieux qui ont marqués l’histoire récente de la ville de manière plus confidentielle.
Cholon, le chinatown saïgonnais
Durant l’époque coloniale, Cholon était une cité indépendante de Saïgon, temple du commerce mais également ville de tous les plaisirs à l'exotisme extrême-oriental fantasmé. Cholon s’est aujourd’hui assagie, les volutes d’opium se sont évanouies, remplacées par le parfum de l’encens s’échappant des pagodes Quan Am et Tiên. Les échoppes traditionnelles décorées d’idéogrammes chinois sont restées et Cholon est toujours un quartier commerçant très animé avec notamment son bouillonnant marché Binh Tay. Une ville dans la ville, survoltée et captivante en totale contradiction avec les autres quartiers de la ville.
Un brassage spirituel unique
Temples mariant confucianisme et animisme chinois depuis des siècles, pagodes saturées des arabesques des fumées d’encens, mosquées cham d’une blancheur immaculée, églises sobrement habillées de pierre contrastant avec le kitsch tape à l’œil des temples caodaïstes, en vous baladant dans les rues de Saigon vous serez surpris par cet éclectisme spirituel et par l’attachement des Saïgonnais à la dimension spirituelle de leur quotidien, malgré l’effervescence de la vie moderne.
Une ville tournée vers la culture
Profitez de votre séjour pour découvrir un ou plusieurs musées qui vous raconteront l'histoire de la ville et du peuple vietnamien :
- Musée de la ville d’Hô-Chi-Minh-Ville
- Musée des Beaux-Arts de Saïgon
- Musée d’histoire du Vietnam
- Musée de l’ao dai, la tunique traditionnelle vietnamienne
- Musée des vestiges de la guerre
- Musée de la médecine traditionnelle vietnamienne
Que faire aux alentours ?
Aux alentours de Hô-Chi-Minh-Ville, et avec un temps de trajet raisonnable, il y a trois excursions inoubliables à faire :
Les tunnels de Cu Chi
Un vaste réseau de tunnels s’étendant sur plus de 200 km de long qui servit de base de résistance du Vietcong contre l'armée américaine durant la guerre du Vietnam. (En savoir plus)
La « cathédrale caodaïste » de Tay Ninh
Ce centre névralgique de la religion caodaïste est une véritable curiosité à voir. Un monument fascinant par sa construction et sa combinaison de couleurs vives, de gravures, de peintures et de colonnes gravées.
La réserve ornithologique de Can Gio
Première mangrove du Vietnam reconnue par l’UNESCO en tant que réserve de biosphère mondiale, elle constitue en quelque sorte le poumon de la région. Elle abrite de nombreuses espèces d'oiseaux, une population de singes et des colonies de chauve-souris.
Un hub régional
L’aéroport international de Saïgon est l’un des principaux hubs régionaux, avec celui de Bangkok. De nombreux vols internationaux et régionaux transitent par Saïgon. De nombreux vols pas chers desservent les grandes villes régionales ainsi que les stations balnéaires de Danang et de Nha Trang.
Saïgon constitue un point de départ idéal pour tout voyage au Vietnam, car reliée efficacement à Paris notamment. D’autres préféreront commencer par Hanoï et le Nord-Vietnam puis terminer leur séjour au Vietnam, par Saïgon.