L'île de Don Daeng
Au sud du pays, bercée par les eaux du majestueux fleuve Mékong, l’île de Don Daeng est un véritable ravissement pour les voyageurs désireux d’une destination hors des sentiers battus au Laos, pour découvrir de calmes et riants paysages des tropiques où s’est établit à l’ombre des cocotiers une hospitalière et attachante population.
Signifiant « l’île rouge » en Lao, qui pourrait croire que ce confetti recouvert de végétation au milieu des eaux café au lait de la « mère des eaux » fut pendant longtemps le troisième royaume du Laos ? Aujourd’hui le roi ou la reine de ce délicieux royaume c’est celui qui prendra la peine de traverser le Mékong, avec un embarquement sur une petite pirogue à moteur, pour découvrir cette cachette à l’abri des tracas du monde.
Une situation exceptionnelle
La situation géographique parfaite de l’île de Don Daeng ne peut tolérer que l’on ne s’y rende pas. L’île de Don Daeng se trouve en effet à une quarantaine de kilomètres de Paksé, la capitale du sud du Laos, au cœur de l’Asie du Sud-Est et surtout juste en face de l’ancienne cité royale de Champassak, porte d’entrée pour découvrir le site archéologique pré angkorien du Vat Phou, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
La traversée ne prend qu’une poignée de minutes et d’une rive à l’autre on ne boude pas son plaisir à faire de belles rencontres et de captivantes découvertes. Et pour les voyageurs qui ont décidément la fibre insulaire, il est possible depuis l’île de Don Daeng de rejoindre la rive occidentale du Mékong pour ensuite gagner, par la route nationale 13, l’archipel des 4000 îles situé dans l’extrême sud du Laos.
L’île de Don Daeng se visite à vélo
Cette île en forme d’amande est un petit paradis pour les amateurs de la « petite reine ». Nulle voiture, seuls des vélos et quelques scooters peuvent empruntés les petits chemins qui font le tour de cette île gracieuse. On passerait bien volontiers des jours à parcourir les petites routes poussiéreuses de l’île pour s’imprégner de la nonchalante vie insulaire et pour se goinfrer des « sabaidee » joyeux lancés par les enfants laotiens.
On a plaisir à traverser la dizaine de villages improbables, au secret d’une campagne d’extrême simplicité, à admirer les jolis paysages que l’humidité des tropiques habille de vert intense après la saison des pluies, notamment le centre de l’île tapissé de rizières. La saison sèche quant à elle, dévoile de superbes plages saisonnières d’un sable chaud et blond. On s’y rend pour voir les buffles se baigner, pour se restaurer dans la simplicité d’une paillotte à fleur d’eau ou pour se baigner dans les eaux du Mékong. Les levers ou les couchers de soleil y sont toujours somptueux.
Les maisons traditionnelles en bois sur pilotis, les petites écoles flanquées de leur fier drapeau national, les temples et pagodes bouddhistes étincelant de mille feux, les pêcheurs reprisant leurs filets se succèdent, tout comme les fêtes de village toujours nombreuses, toujours joyeuses où vous serez à coup sûr invités à vous joindre avec une convivialité sincère.
Dormir sur l’île de Don Daeng
Prendre son temps, ne rien bousculer, admirer le soleil jetant ses derniers feux sur le Mékong en le teintant d'un rose soyeux, le lever de soleil et les pêcheurs affairés, le coq enroué et les écoliers allant à l’école sont les petits plaisirs de dormir sur l’île. Une offre limitée mais qui offre quelques nouvelles étoiles au ciel de vos nuits. Ici pas de resorts remplis de touristes, mais des petites guesthouses à taille humaine.
D’un côté, la simplicité de quelques maisons d’hôtes chez l’habitant. Un confort rudimentaire certes mais une hospitalité sans égale, une immersion dans la vie familiale d’une maison en bois sur pilotis et quelques plats bien fagotés cuits au feu de bois. Et puis dormir chez l’habitant, c’est encourager un tourisme solidaire et responsable tout en étant en relation directe avec la vie locale.
D’un autre, un havre de quiétude où chaque émotion trouve sa juste place, où règne l'harmonie naturelle d'un cadre idyllique. La Folie Lodge, généreuse dans son atmosphère, sophistiquée dans ses attentions, raffinée dans les moindres détails. Des maisons toutes vêtues de bois rayonnant d’élégance, accoudées au Mékong, où la lumière y entre à flots, vous attendent pour passer des heures heureuses. Un calme propice aux grands enchantements, surtout au bord de la piscine quand le soleil se cache derrière la montagne Phou Kao. Les agapes d’une table remarquable et le service aux petits soins confèrent au lieu une magie… folle !
Le théâtre d’Ombres de Champassak
Vivez une expérience inoubliable en traversant de nuit le Mékong, depuis l’île de Don Daeng, pour vous rendre à Champassak où sur la rive du fleuve se tient quatre fois par semaines en alternance, d’octobre à avril, deux représentations artistiques. Composée aujourd’hui de 14 artistes marionnettistes, musiciens, chanteurs et comédiens de talent, le théâtre propose aujourd’hui de plonger les spectateurs dans l’histoire fantastique de Phralak-Phralam. Quant à la projection du film Chang, un classique du cinéma muet, réalisé en 1924 par les réalisateurs du célèbre film “King Kong”, elle vous fera découvrir le royaume du million d’éléphants d’autrefois, avec en bande sonore live, la troupe de musiciens du Théâtre d’Ombres. A ne pas manquer lors d’un voyage au Laos !